Pailhats de Courgoul

Lors de votre balade, vous surplomberez ce ruisseau qui prend sa source dans le massif du Cézallier et se jette dans la Couze Pavin.

Utilisés jadis pour délimiter les parcelles et les propriétés mais aussi le bétail et les cultures, ils sont le fruit de l'héritage d'un monde rural ancestral. Edifiés selon des modes d’appareillages très anciens, les populations locales utilisaient des matériaux trouvés sur place. La pierre sèche est née au néolithique, lorsque l’homme a commencé à cultiver la terre. La construction a été codifiée au 16e siècle par la République de Gênes pour réaliser les murs de soutènement, indispensables aux cultures en terrasse. Son assemblage ne fait appel à aucun mortier et ne génère pas de gravats s’il tombe, par ailleurs la pierre est immédiatement réutilisable.

Planté de pinot gris, le vignoble des pailhats a connu sa première vendange en 2014.

Les pailhats sont des terrasses aménagées pour créer des surfaces cultivables sur des pentes abruptes. Cette technique agricole se rencontre dans le monde entier dès que les pentes rendent impossible toute culture.
À Courgoul, les pailhats ont toujours existé. D’abord dédiés à la polyculture, ils sont ensuite consacrés à la vigne jusqu’à la fin du XIXe siècle, date à laquelle les terrasses sont abandonnées et peu à peu envahies par les broussailles.
Depuis une vingtaine d’années, l’association de sauvegarde des pailhats de Courgoul travaille, en collaboration avec la mairie, pour leur redonner vie. Bénévoles, élus, salariés en insertion mobilisent leur énergie pour faire réapparaître les pailhats dans le respect des traditions locales. Aujourd’hui sont cultivés, sans engrais ni pesticide, un verger coopératif, un vignoble, des légumes ou encore des plantes aromatiques.