D'Allanche à Chalinargues par le Bois de la Pinatelle (étape 2 de l'itinérance Landeyrat-Murat)

Vestige de l’ancien prieuré d’Allanche, cette église romane a été construite pendant le 12e siècle par les moines bénédictins de la Chaise-Dieu. Comme en témoignent ses deux tours, elle a été fortifiée pendant la fin du Moyen Âge, au même titre que le bourg. Au-dessus du portail d’entrée, vous remarquerez des mâchicoulis sculptés. Le dauphin, le cochon et le portrait sculptés pourraient représenter des événements marquants ayant eu lieu pendant l’année 1364.

La pierre sèche est une technique de construction d’origine populaire et rurale. Elle est née au Néolithique, lorsque l’Homme a commencé à cultiver la terre. La construction a été codifiée au 16e siècle par la République de Gênes pour réaliser les murs de soutènement indispensables aux cultures en terrasse. Son assemblage ne fait appel à aucun mortier et ne génère pas de gravats, si bien que, s’il s’effondre, la pierre est immédiatement réutilisable.

Sa silhouette est caractéristique d’un canidé. Son museau est allongé, ses oreilles sont grandes, pointues avec des extrémités noires et sa queue est longue et touffue.
Bien que très variable, la coloration de son pelage est typique de cette espèce. La plus commune est à dominante rousse mais elle peut varier d’un jaune-isabelle au marron foncé. Le bout de la queue est blanc.
Le renard est actif à la tombée du jour et la nuit mais on peut l’observer en journée. C’est un prédateur mais il a un régime alimentaire varié. Ses proies de prédilection restent les campagnols. Aussi, il a un rôle important dans la chaîne alimentaire, il est notamment une aide à l’agriculture (« un auxiliaire de cultures ») pour lutter face aux pullulations de rats taupiers qui ravagent parfois les prairies.

Depuis le Néolithique jusqu’à l’époque gallo-romaine, la vallée de l’Allanche a joué un rôle majeur dans le développement du pastoralisme dans le Cézallier. D’abord empruntée pour la transhumance des troupeaux ovins méridionaux (du sud) puis pour l’estivage des bovins à partir du Moyen Âge, la vallée a été façonnée par les activités agricoles, créant les grands espaces pastoraux que nous pouvons observer aujourd’hui. Sans activité humaine, les reliefs du Cézallier seraient naturellement recouverts par la forêt et le paysage serait complétement fermé. Au fil des siècles, un nouvel équilibre s’est établi et a été maintenu par le retour régulier des troupeaux.

Construit au 19e siècle, ce four est recouvert d’un toit en lauzes et son foyer se trouve dans l’abside à l’arrière. Il est courant de voir ce type de fours dans les villages du Cézallier car ils sont souvent restés en usage jusqu’au milieu du 20e siècle. Celui-ci a été rénové il y a quelques années et a été rallumé pour l’occasion.

Cette race est reconnaissable à son pelage frisé acajou et à ses longues cornes blanches en forme de lyre. La Salers a failli disparaître, mais les éleveurs auvergnats se sont mobilisés pour sauvegarder la race, promouvoir ses produits et renforcer l’identité locale. Ernest Tyssandier d'Escous fut l’un des grands artisans de la sauvegarde de cette race au 19e siècle. Jusqu’aux années 1960 la traite des vaches Salers et la production du fromage Cantal se faisait pendant la période d’estivage de mai à octobre dans les burons, ces constructions en pierre, couvertes en ardoises, en lauzes ou en tôle.

Que connaissez-vous de ces géants silencieux qui vous protègent le temps d’une randonnée et abritent de nombreuses espèces ? Les racines de l’arbre lui permettent de se nourrir d’eau et de sels minéraux afin de constituer la sève brute, qui circule dans son tronc, à travers les cernes, qui s’ajoutent par couches successives chaque année. Grâce à son feuillage, il transforme l’énergie solaire en une sève enrichie en protéines et en sucres. Cette fabrication, nommée photosynthèse, prélève du gaz carbonique et libère de l’oxygène. C’est également par son feuillage que l’arbre transpire et respire ! Enfin, pour se développer, il bourgeonne et se reproduit grâce à ses fleurs et ses fruits.

Il ne serait pas étonnant que vous fassiez la rencontre de cervidés dans la forêt de la Pinatelle. Le chevreuil est un mammifère abondant et facile à observer en plein jour en forêt, dans les bocages ou prairies. Le cerf, plus grand mammifère d’Auvergne est quant à lui plus discret. C'est une espèce sociable qui vit en groupes, appelés les hardes. Durant la journée, cerfs et biches restent dans les forêts ou dans les landes hautes. Du crépuscule à l’aube, ils fréquentent des zones plus ouvertes, comme les prairies où ils s’alimentent abondamment. C’est à l’aube que le Cerf est le plus facilement observable, il faudra donc se lever tôt pour avoir une chance de l'apercevoir. En automne, son brame résonne dans les forêts.

Les zones d’estives peu pâturées ou laissées à l’abandon, qu’on appelle des landes, sont peu à peu recolonisées par des essences pionnières qui ont besoin de beaucoup de lumière, telles que le Pin sylvestre, le Bouleau ou le Noisetier. Ces arbres forment des bosquets sur la lande et une fois devenus adultes, ils projettent leur ombre sur le sol, ce qui permet à d’autres essences de pousser !

Bien reconnaissable avec sa queue en V, sa tête claire et ses ailes contrastées, vous pourrez voir ce rapace survolant les cinq régions naturelles du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Le Milan Royal se distingue du Milan Noir par sa taille légèrement plus grande et par son plumage aux teintes chaudes. C’est une espèce qui fréquente les milieux ouverts bordés de haies, de bosquets ou de forêts ou les plateaux entaillés de gorges boisées. Depuis plusieurs années un déclin des populations est constaté, et plusieurs programmes d’études et de conservation sont en cours avec la Ligue de Protection des Oiseaux. L’Auvergne et les régions naturelles du Parc sont un bastion pour cette espèce !

Le massif du Cézallier tranche nettement avec les monts du Cantal, la Chaîne des Puys et le massif du Sancy car il présente un relief beaucoup plus arrondi. Stratovolcan actif il y a 5 millions d’années, il a été aplani par les périodes de glaciations puis transformé en ce paysage doux et verdoyant. Son point culminant est le Signal du Luguet (1 551 m).

Cette esplanade sur laquelle vous pouvez observer des bassins est un ancien couderc. Les coudercs étaient des espaces communaux, mis à disposition des habitants, sur lesquels ils pouvaient accéder à des équipements collectifs nécessaires à la vie quotidienne. Les coudercs étaient généralement équipés d’un four à pain, d’une fontaine, d’un lavoir, d’un abreuvoir pour les troupeaux et d’un métier à ferrer les bœufs. Le métier à ferrer est souvent équipé d’un toit car le ferrage des bovins se faisait pendant les jours de mauvais temps, lorsqu’aucune tâche agricole n’était réalisable.