Sur les pas d'un géologue

Roches magmatiques :
Le magma, formé par les roches en fusion, est plus ou moins liquide selon sa température. Très chaud, il atteint la surface et forme des roches magmatiques volcaniques. A plus basse température, il s’arrête quelques kilomètres avant la surface et forme des roches magmatiques plutoniques.
Roches sédimentaires :
Elles proviennent de l’érosion des roches par l’action du vent, de l’eau, et du gel-dégel. Les morceaux de roche sont emportés par les cours d’eau et sont transformés en grains de sable à force de rouler, qui finissent par se déposer et s’agglutiner avec d’autres éléments (argiles, calcaires, restes d’animaux).
Roches métamorphiques :
Les roches enfouies par les mouvements de l’écorce terrestre et qui sont alors exposées à une forte pression et à une haute température changent de forme ou de composition : ce sont les roches métamorphiques !

Cette grande plante peut faire plus d'un mètre de haut et porte des fleurs rose foncé. Elle est largement présente aux bords des chemins forestiers. Elle tient son nom du latin « digitus » qui signifie « doigt » en référence à la forme de ses grandes fleurs. Attention, cette plante est toxique, surtout ses feuilles qui contiennent du poison, merci de ne pas la cueillir. Comme tout poison, elle a été exploitée par l'industrie pharmaceutique pour en tirer profit, pour notamment régler les problèmes cardiaques.

Cet affleurement est composé de scories, qui résultent des projections provenant de l’éruption du Volcan du Tartaret il y a 15 000 ans. Lors d’une éruption volcanique de magma liquide (type effusif), des grains, cendres et blocs sont projetés. Les scories, qui peuvent être noires ou rouges, sont des morceaux de magma plein de bulles de gaz qui ont été projetés. C’est la température du magma lors de l’éruption qui détermine la couleur : plus la température est élevée, plus le refroidissement est long, ce qui oxyde le fer qu’il contient et donne cette couleur rouge. On trouve ainsi des scories rouges plutôt au centre d’un volcan, proche de la cheminée, tandis que les scories noires sont plutôt visibles autour et au pied du volcan.

Reconnaissables à leurs antennes épaisses  et à leurs ailes posées à plat au repos comme celles des papillons de nuit, les Zygènes sont pourtant des papillons diurnes. On en trouve une vingtaine d’espèces en Auvergne et elles sont assez faciles à observer car leur vol est lent et leur attitude générale est assez calme. A première vue, c’est le portrait de la proie idéale ! Et pourtant, avec ses ailes à taches rouges sur fond sombre, la Zygène signale à ses ennemis qu’elle est immangeable car elle contient du cyanure !

La dépression que vous pouvez observer ici comporte un fond plat, avec un profil en U. En montagne, les vallées au profil en V obtiennent cette forme par le passage d’un ruisseau qui taille la roche et crée des parois abruptes. Mais alors, comment une vallée peut-elle avoir un fond plat ? C’est le poids d’un glacier, présent lors de la dernière époque glaciaire entre -60 000 et -15 000 ans qui a aplani la vallée, qui conserve malgré tout ses fortes pentes, formées avant l’arrivée du glacier.

Bien reconnaissable avec sa queue en V, sa tête claire et ses ailes contrastées, vous pourrez voir ce rapace survolant les cinq régions naturelles du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. Le Milan Royal se distingue du Milan Noir par sa taille légèrement plus grande et par son plumage aux teintes chaudes. C’est une espèce qui fréquente les milieux ouverts bordés de haies, de bosquets ou de forêts ou les plateaux entaillés de gorges boisées. Depuis plusieurs années un déclin des populations est constaté, et plusieurs programmes d’études et de conservation sont en cours avec la Ligue de Protection des Oiseaux. L’Auvergne et les régions naturelles du Parc sont un bastion pour cette espèce !

Mesurant 30 à 80 cm, cette plante produit des fleurs à cinq pétales roses aux lignes violettes et à l’odeur musquée. Elle pousse  dans les zones herbeuses, aux bords des chemins et dans les prairies de montagne. La Mauve musquée est appréciée pour ses vertus apaisantes sur les voies respiratoires. Cependant, pour que les insectes pollinisateurs puissent s’y poser et pour que tout le monde puisse les admirer, merci de ne pas cueillir les fleurs.

En surplomb du lac Chambon, la falaise que vous apercevez est le vestige de l’éruption du volcan du Tartaret. Cette aiguille rocheuse culmine à 943 m d’altitude et fait 100 m de largeur.

Construit au 12e siècle sur les vestiges d’une coulée basaltique, son emplacement est stratégique car perché au-dessus du croisement de trois voies romaines. Depuis les remparts, il est possible de surveiller les alentours jusqu’à environ 30 km de distance ! La forteresse a d’abord été entre les mains des comptours d’Apchon, puis des comtes de Murol, avant d’appartenir à la seigneurie d’Estaing (une famille qui s’est éteinte à la fin du 18e siècle, rien à voir avec l’ancien président de la 5e République). C’est sous cette seigneurie, au cours du 16e siècle, que la bâtisse a été équipée d’un mur d’enceinte, mais c’est le prestige de la famille d’Estaing auprès de la cour qui a protégé le château pendant l’Ancien régime. La forteresse a ensuite survécu à la Révolution, avant d’être abandonnée puis cédée au département, puis à la commune en 1953. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1889.

Le massif du Sancy a commencé à se former il y a 1 million d’années. Le puy de Sancy culmine à 1 886 m, ce qui en fait le plus haut volcan de France métropolitaine. Ce stratovolcan aux allures alpines tranche nettement avec les autres sommets du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne plus doux et arrondis.